Au coeur de la crise sanitaire, le secteur immobilier a connu des bouleversements inédits. La pandémie a bousculé les envies et besoins des ménages en matière d’habitat. Alors que nous entamons une période de sortie progressive de cette crise, quelles sont les tendances qui se dessinent pour le marché immobilier post-pandémie ?
Changements dans les critères de recherche des acquéreurs
Les confinements successifs ont poussé nombre de personnes à repenser leur cadre de vie. Les Français aspirant désormais à davantage d’espace et de nature, on constate ainsi une forte demande pour les maisons avec jardin et les biens situés au vert. De plus, la possibilité de télétravailler a induit une évolution des critères recherchés :
- Espaces extérieurs (jardin, terrasse, balcon…)
- Bureau ou pièce dédiée pour le télétravail
- Meilleure qualité de vie (environnement calme, proximité des commerces…)
Décentralisation du marché immobilier
Dans la continuité de ces nouveaux critères de recherche, il apparaît également un mouvement de décentralisation du marché immobilier, avec un attrait grandissant pour les moyennes et petites villes, permettant de concilier espaces verts, commodités et prix attractifs. Les grandes métropoles, elles, font face à une baisse de l’attractivité résidentielle.
Les conséquences sur les prix
Même si la pandémie a eu des répercussions importantes sur l’économie, le marché immobilier n’a pas subi de baisses notables en termes de prix. Néanmoins, il s’est opéré un ajustement entre l’offre et la demande :
- Stabilité des prix dans les grandes métropoles
- Augmentation des prix des maisons individuelles et dans les villes moyennes en fort développement
- Baisse des prix constatée dans certains quartiers moins attractifs
Il est important de préciser que ceci semble être une tendance générale, mais peut varier en fonction des spécificités locales. Pour plus d’informations sur votre contexte propre, nous vous invitons à consulter selon nos données complémentaires.
Acheter ou louer ?
Face à ces évolutions, il convient également de se demander si le choix entre acheter ou louer sera différent après la pandémie. Si, en temps normal, acheter est souvent considéré comme l’option la plus intéressante, notamment grâce aux taux d’intérêt historiquement bas, la pandémie pourrait déstabiliser cette perception :
- La perspective d’une possible inflation pourrait inciter certaines personnes à acheter, préférant capitaliser sur leur bien plutôt que de faire face à une augmentation des loyers.
- La pénurie de biens correspondant aux critères recherchés par les locataires pourrait également contraindre ces derniers à se tourner vers l’achat.
Investissement immobilier et location touristique
Avec la crise sanitaire et les restrictions de déplacement, le secteur de la location touristique a été fortement impacté. Cependant, avec l’amélioration progressive de la situation, il est envisageable que ce marché reprenne peu à peu des couleurs.
L’essor de la location saisonnière
Si les locations en zone touristique dense ont connu un net ralentissement au profit d’hébergements plus isolés, on note un regain d’intérêt pour la location saisonnière en région. Les gîtes, chambres d’hôtes et autres formes d’hébergements situés dans des zones naturelles retrouvent ainsi progressivement leurs lettres de noblesse. Pour autant, il faudra sûrement attendre encore quelques mois avant de pouvoir quantifier réellement l’étendue du redressement.
Une offre adaptée pour relancer la construction neuve
La construction de logements neufs a également souffert durant la pandémie. Face à cette réalité, on observe plusieurs adaptations :
- Transformation de bureaux en logements, permettant de répondre à la demande croissante de surfaces habitables tout en palliant l’inoccupation des espaces de travail
- Construction de logements plus spacieux et adaptés aux contraintes du télétravail, susceptibles d’attirer les acheteurs
Toutefois, la reprise effective de la construction neuve dépendra également de la confiance des acteurs économiques et de la stabilité financière des ménages.
Pour conclure, bien que le marché immobilier post-pandémie soit encore en pleine mutation, il semble se dessiner quelques tendances fortes, à l’image de l’attrait grandissant pour les espaces extérieurs et les habitations situées dans un environnement naturel. La capacité du marché à s’adapter à ces nouveaux besoins sera déterminante pour son rebondissement.